Trigo PIULA

D’origine cabindaise, Trigo Piula est né le 5 août 1953 à Pointe-Noire en 1953 au sein d’une famille sensibilisée à l’art. Sa mère couturière créée ses propres modèles. Tout comme ses frères, Trigo Piula aime dessiner quel que soit le support, particulièrement sur du papier journal.

Adolescent, il part pour la France afin d’étudier l’art. Il y découvre des matériaux et des techniques nouvelles. Il participe à sa première exposition en 1966 puis en 1968 à Toulouse. Ayant étudié l’Espagnol, il se passionne pour les maîtres de la peinture ibérique tels que Francisco de Goya, Diego Vélasquez, Le Greco. Il est émerveillé par l’architecture d’Antoni Gaudí à Barcelone. Il s’intéresse également à l’école italienne et hollandaise1.A Paris, il visite les plus grands musées. Tout cet enrichissement va changer sa vision du monde et influencer son œuvre.

C’est ainsi qu’il va commencer à faire une synthèse entre les tableaux d’art occidental et les symboles et objets rituels africains. Il souhaite reproduire des tableaux célèbres en y adjoignant un élément africain. Le meilleur exemple est probablement Mbusi Benetton produit en 2014, actuellement dans la collection de l’industriel Luciano Benetton, dans lequel Mona Lisa porte un masque Kwele du Gabon.

Après son séjour européen de six ans, il rentre au Congo en 1982 et fonde avec d’autres artistes, « Ndji Ndji art », un nouveau collectif de peintres. Il promeut des artistes à l’instar de la peintre Hayat Rihan Bitar. Il enseigne également l’art à l’école consulaire Charlemagne de Pointe-Noire.

Trigo Piula considère que l’école des peintres de Poto-Poto appartient à une histoire révolue du Congo.

La vitrine de l’art contemporain africain des deux Congo